Nos ancêtres sont des vers de terre

Réf. blog : VE2 - Date de mise à jour : 23-09-2019

L'évolution a permis la création d'animaux simples, tels que les métazoaires, qui ne sont que des groupes de quelques cellules, ou encore les éponges de mer ou les méduses, possédant déjà un système nerveux, basé sur le « neurone ».
L'évolution de ces animaux simples jusqu'à l'homme n'a pas été uniforme : il s'est créé des « branches » ou « embranchements », correspondant à des caractéristiques communes.
Cette évolution a été rendue possible grâce à la propriété des cellules de subir des « mutations génétiques », qui les rend plus ou moins différentes, à chaque génération, des cellules qui leur ont donné naissance.

L'arbre généalogique de nos ancêtres


L'« arbre généalogique » du règne animal compte plus de 2,5 millions d'espèces, dont l'espèce centrale est un ver de terre.


Les multiples embranchements de l'évolution ont conduit à la création de millions d'espèces animales, dont un grand nombre ont disparu.
Aujourd'hui, on compte sur notre planète environ 2,5 millions d'espèces.
Afin de les répertorier, les biologistes ont établi une classification, qui se base sur l'évolution des espèces : on débute avec les espèces les plus simples et l'on évolue progressivement vers les espèces plus complexes.
Toutes les espèces ont en effet un lien de parenté, ne serait-ce que parce qu'elles sont toutes constituées d'un assemblage de cellules.
On obtient donc en final un « arbre généalogique » du règne animal, appelé « arbre phylogénique », dont je donne un schéma simplifié ci-dessous, et que nous allons décrire dans ce chapitre.

Voici la tête


Pendant longtemps, il y eut un monde sans tête. jusqu'à l'apparition des vers de mer, dont la tête n'est qu'un renflement rempli de neurones.


Nous savons que les métazoaires, les éponges de mer ou les méduses sont des animaux simples, possédant seulement des tissus, des muscles, des cellules nerveuses ou « neurones », et également un « orifice », afin de puiser la nourriture ou éjecter les déchets.
C'est alors qu'apparaissent des animaux possédant à l'une de leur extrémité un renflement, la « tête », ce renflement contenant un très grand nombre de cellules nerveuses.
Ces neurones vont progressivement s'organiser par fonction au sein de la tête, et cette complexification conduira à l'apparition d'un cerveau, de plus en plus sophistiqué.
Ces premiers animaux furent des vers de mer, et l'on distingue couramment deux embranchements : les vers de la famille du planaire rose, petit ver plat commun en Méditerranée (famille des « plathelminthes ») et les vers « ronds » (famille des «némathelminthes » ou « nématodes »).
Ces deux familles existent toujours aujourd'hui.

Les premiers yeux du monde savent seulement détecter la lumière.

Les vers de la famille du planaire rose ont une tête contenant de nombreuses cellules nerveuses, mais aussi des ocelles, qui sont les ancêtres des yeux, et permettent seulement de détecter la lumière.
L'animal possède également des « muscles », c'est-à-dire des cellules spécialisées pour le déplacement, et des organes génitaux.

Le ver semble agir suivant une volonté de gagner des  « récompenses » et éviter des « punitions ».

On observe déjà chez les vers l'existence d'un comportement qui semble basé sur la « récompense / punition » , tels que nous les avons décrits précédemment : le ver est guidé dans ses « choix » par la volonté de « récompense » (nourriture, reproduction...) et celle de « non-punition » (conservation).

Vivre le sexe à deux.


En plus de la tête, apparaissent chez certains vers plusieurs organes nouveaux et également une sexualité : l'animal ne se reproduit plus seul, il a besoin d'un autre animal de son espèce.
En particulier, les vers de la famille des vers ronds ont une tête, mais aussi un système digestif complet, la séparation des sexes (masculin / féminin), et un « squelette » externe, c'est-à-dire une sorte de carapace qui les protège.
Celle-ci étant rigide, l'animal en grandissant, subit périodiquement des mues.

Le ver grossit et sort de l'eau


L'apparition d'un cour, et du sang, permit aux vers de grossir.


Pour survivre, chaque cellule d'un animal a besoin de « respirer », c'est-à-dire de capter des particules dans son environnement extérieur afin d'en tirer de l'énergie.
Les petits vers que nous venons de voir, bien qu'ils soient à cette étape les animaux les plus perfectionnés sur terre, n'ont pas d'appareil circulatoire et respiratoire.
Jusque là, la respiration de leurs cellules se fait par simple diffusion à travers la cellule.
Cela oblige l'animal à rester petit, car ses cellules doivent toutes rester en contact avec le milieu ambiant pour pouvoir respirer.
Heureusement, l'évolution permit l'apparition, chez certains vers, de cellules capables de capter l'oxygène de l'air pour en tirer de l'énergie et la transmettre à des cellules éloignées : ce sont les cellules de sang.
D'autres cellules se regroupent et se contractent régulièrement, permettant la diffusion des cellules environnantes, qui sont les cellules de « sang », dans toutes les parties de l'animal : c'est le cour.
L'ensemble du cour et du sang constituent l'appareil respiratoire et circulatoire de l'animal.
Grâce à ce système, il n'était plus nécessaire que chaque cellule soit en contact avec le milieu extérieur : l'animal pouvait donc grossir !

Parce que ses cellules n'avaient plus besoin d'être en contact avec l'eau, le petit ver put sortir de l'eau !


Grâce à son appareil respiratoire et circulatoire, le ver de mer fut capable de s'affranchir du milieu ambiant, ce qui lui permit de quitter le milieu aquatique.
Notons également que l'apparition du sang entraînera plus tard l'apparition des phénomènes hormonaux de régulation des organes que nous connaissons chez les êtres humains.
A ce stade, nous désignerons ces vers sophistiqués (qui ne sont plus tout à fait des vers.) sous le terme de « ver de mer/terre » pour rappeler que cet animal primitif, qui a aujourd'hui disparu, possédait désormais l'aptitude à sortir de l'eau.
Egalement apparaissent avec ce ver des organes sensoriels plus élaborés, comme par exemple des yeux disposant d'une véritable vision, similaire à la nôtre.
Enfin, il s'établit un réseau complet de connexions entre neurones, qui permet de ramener toutes les informations vers le cerveau : c'est le système nerveux centralisé.

Du ver aux insectes et aux mollusques


Le ver précédent fut l'ancêtre des mollusques, des insectes, et des oursins.


On distingue plusieurs embranchements distincts après ce ver,  suivant la position du système nerveux et du cour par rapport au tube digestif.
Ces embranchements sont : les urocordés (ou « tuniciers », ancêtres des poissons), les annélides (d'autres vers), les mollusques, les arthropodes (les insectes, les crustacés), les échinodermes (oursins, étoiles de mer).

Quand le petit ver fit aussi apparaître l'ancêtre du poisson


Le ver de mer/terre donna naissance au tunicier, animal intermédiaire entre le ver et le poisson.


L'évolution naturelle à partir du ver précédent permit l'apparition d'un animal intermédiaire entre le ver et le poisson.
Cet animal possédait, pour la première fois sur terre, un squelette interne avec un tube nerveux central, ancêtre des arêtes des poissons (mais aussi de notre colonne vertébrale et de notre squelette), un pharynx, et des fentes branchiales.
Ces tout petits animaux, dont on trouve encore aujourd'hui des espèces vivant dans la mer, sont les « urocordés », appelés aussi « tuniciers ».
Ce sont eux qui donnèrent plus tard naissance aux poissons.
Le nom de « tunicier » vient de ce que ces animaux possèdent une membrane extérieure, opaque ou transparente, qui ressemble à une « tunique ».
On notera cependant que les tuniciers d'aujourd'hui n'ont plus de tête.
Néanmoins, chez l'une des espèces de tuniciers, l'ascidie, on observe sur la corde dorsale, lors de l'état larvaire seulement, à son extrémité, un renflement évoquant un cerveau.

Avec le poisson commence la lignée des vertébrés


Les poissons, premiers vertébrés, descendent eux-mêmes des tuniciers.


Les descendants des tuniciers sont appelés les « vertébrés ».
Les vertébrés apportèrent des organes sensoriels sophistiqués, des mâchoires, un squelette articulé, et un cerveau complexe.
Les tous premiers vertébrés furent les poissons.
Quoique vous en pensiez, ce sont des animaux déjà sophistiqués, possédant des organes sensoriels complets (ouïe, vue, olfaction etc.
), un cerveau complexe, capable de détecter un danger.
Ils possèdent également des mâchoires munies de dents, ce qui leur permet de se nourrir sans être limités aux petits organismes.
Egalement, leur squelette est articulé, leur donnant la possibilité de faire des mouvements rapides.
Ils possèdent aussi souvent des nageoires, des branchies, et une ébauche de poumon.




 

[Le cerveau]